Dans la journée du jeudi 17 novembre, des Tunisiens ont exprimé leur exaspération face à la crise des déchets plastiques.
Par centaines, les citoyens ont pris d’assaut les rues de Sfax, dans le centre est du pays, pour mettre à l’évidence l’urgence d’agir pour finir ou au moins freiner la pollution environnementale qu’occasionnent les déchets plastiques depuis bientôt deux ans.
En effet, suite à une décision de justice, la principale décharge d' »Agareb » a été fermée. Depuis lors, les déchets s’accumulent dans la deuxième grande ville de Tunisie. Soucieux de leur bien-être et des contraintes du changement climatique qui montrent encore plus leurs crocs ces derniers temps en Afrique, les populations ont décidé de prendre en main leur salut. Elles réclament un passage à l’action et le déguerpissement des incompétents. À l’appel des leaders, la population a répondu sur deux fronts.
l’Union régionale du travail, une structure non gouvernementale a rassemblé ses participants devant le siège du gouvernorat de Sfax, pendant que d’autres manifestants se sont rangés derrière des organisations de la société civile, pour investir l’Hôtel de ville de Sfax. Les manifestants brandissaient des banderoles où était inscrit des messages tels que « Sfax ploie sous les déchets », « Nous voulons des solutions et non des promesses ».
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Le message de Mohamed Abbas, secrétaire général de l’Union régionale du travail de Sfax a été clair. Il exhorte à « éliminer les déchets, à mettre fin aux incendies de déchets et à fermer des dépotoirs anarchiques ». Il a même, selon l’agence Anadolu, demandé au Président tunisien de démettre le gouverneur de Sfax, de ses fonctions pour son incapacité à gérer la crise.
Pour rappel, le chef d’État tunisien a montré sa préoccupation pour la question de la crise environnementale à Sfax. Mercredi, Kaïs Saïed a instruit la ministre de l’Environnement Leila Chikhaoui, de prendre des mesures immédiates pour remédier à la crise environnementale de Sfax, en coordination avec toutes les parties concernées.
