Tribune du sachant: Les effets pervers de la bivalence sur la rétention des enseignants

La bivalence, qui consiste à former les enseignants de l’enseignement secondaire général pour qu’ils puissent enseigner deux matières différentes, est devenue une pratique courante dans de nombreuses régions d’Afrique francophone. Cependant, il est essentiel de reconnaître les effets pervers que cette approche peut avoir sur la rétention des enseignants. 

Cet article explore ces effets négatifs et les implications pour la stabilité de l’enseignement dans la région.

Comprendre les effets pervers de la bivalence

La bivalence dans la formation des enseignants signifie que les enseignants sont préparés à enseigner deux matières différentes au niveau de l’enseignement secondaire. Bien que cela puisse sembler être une solution à la pénurie d’enseignants dans certaines matières, elle comporte des risques significatifs.

Les effets négatifs de la bivalence sur la rétention des enseignants

Surcharge de travail : Les enseignants bivalents ont la responsabilité d’enseigner deux matières distinctes, ce qui peut entraîner une charge de travail excessive. Cette surcharge peut entraîner un épuisement professionnel et une augmentation du taux de rotation des enseignants.

Difficulté à maintenir la qualité de l’enseignement : Enseigner deux matières peut rendre difficile la prestation d’un enseignement de haute qualité dans chaque matière. Les enseignants peuvent être contraints de suivre des programmes chargés, ce qui peut affecter la qualité de l’apprentissage des élèves.

Déséquilibre des compétences : Les enseignants bivalents peuvent être plus compétents dans une matière que dans l’autre, ce qui peut entraîner un déséquilibre dans la qualité de l’enseignement entre les deux matières. Les élèves peuvent ainsi ne pas recevoir un enseignement équilibré.

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Démotivation et turnover : Les enseignants bivalents peuvent se sentir démotivés en raison de la surcharge de travail et du stress lié à l’enseignement de deux matières. Cela peut conduire à un taux de turnover élevé, ce qui a un impact négatif sur la continuité et la stabilité de l’enseignement.

Repenser la bivalence pour améliorer la rétention

Il est impératif que les responsables de l’éducation en Afrique francophone reconnaissent les effets pervers de la bivalence sur la rétention des enseignants. Pour améliorer la rétention des enseignants, il est essentiel de revoir les politiques de formation des enseignants, de réduire la surcharge de travail et de garantir que les enseignants soient compétents et à l’aise dans les matières qu’ils enseignent.

Conclusion

La bivalence peut avoir des effets pervers significatifs sur la rétention des enseignants dans l’enseignement secondaire général en Afrique francophone. Il est temps de repenser cette approche pour garantir que les enseignants restent motivés, engagés et compétents, ce qui, à son tour, contribuera à offrir une éducation de qualité aux élèves de la région.

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