Les forêts classées et les zones protégées jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité et dans la régulation du climat. En République du Bénin, un pays d’Afrique de l’Ouest au riche patrimoine naturel, la conservation de ces espaces est un enjeu majeur. Le chemin n’a pas été aussi reluisant depuis l’indépendance de ce pays.
Les forêts classées représentent une part significative du couvert forestier béninois. Ces forêts, désignées comme telles par les autorités gouvernementales en raison de leur importance écologique, sont soumises à une réglementation stricte visant à les protéger contre l’exploitation abusive et les activités humaines néfastes.
Cependant, depuis l’indépendance du Bénin en 1960, ces forêts ont subi des pressions constantes dues à l’expansion agricole, à la demande croissante en bois de chauffe et à d’autres activités économiques.
Évolution des Forêts classées depuis 1960
Au moment de l’indépendance, le Bénin comptait environ des dizaines de forêts classées. Cependant, au fil des décennies, cette superficie a diminué de manière significative. Les données récentes indiquent que de 2001 à 2022, Bénin a perdu 30 ha de forêts primaires humides, ce qui représente 0.1% de sa total tree cover loss au cours de la même période. La superficie totale de forêts primaires humides au Bénin a diminué de 1.6% au cours de cette même période selon Global forest watch, une plateforme d’analyse de couvert arboré dans le monde.
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Cette diminution alarmante de la superficie des forêts primaires est principalement attribuable à la déforestation causée par l’expansion des terres agricoles, la coupe illégale de bois et d’autres pratiques non durables. Malgré les efforts déployés par le gouvernement béninois et les organisations de conservation pour protéger ces espaces, les pressions économiques et démographiques continuent de menacer leur intégrité.
Les Zones Protégées : Sanctuaires de Biodiversité au Bénin
En plus des forêts classées, le Bénin abrite également plusieurs zones protégées, qui comprennent des parcs nationaux, des réserves naturelles et des zones humides d’importance internationale. Ces zones jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité et offrent des habitats essentiels à de nombreuses espèces végétales et animales menacées.
Depuis l’indépendance, le Bénin a progressivement accru ses efforts de conservation en établissant de nouvelles zones protégées et en étendant la superficie des zones existantes. Le projet WACA Resip- Bénin, dans la mise en œuvre de son volet social, a permis la création et la préservation d’autres espaces protégés avec la création d’ activités génératrices de revenus au profit des habitants. Ces aires communautaires de conservation de biodiversité (ACCB) ont permis au Bénin d’avoir des gains significatifs en la matière.
Cette expansion du réseau de zones protégées témoigne des efforts soutenus du gouvernement et de ses partenaires pour renforcer la conservation de la biodiversité au Bénin.
On dénote, jusqu’en 2022, cette catégorisation de ces aires protégées: les Parcs nationaux (parcs nationaux de la Pendjari) dans le département de l’Atacora, la réserve du complexe forestier de Wari Maro, les Parcs W dans l’Alibori, les Monts Kouffé, dans les Collines, le noyau central de la forêt classée de Ia Lama dans le département de l’Atlantique. L’autre catégorie concerne les monuments ou éléments naturels. Cette catégorie regroupe toutes les forêts sacrées du Bénin et qui sont éparpillées sur toute l’étendue du territoire national. On distingue également des aires d’utilisation durable des ressources naturelles qui comprennent les zones cynégétiques de la Pendjari
Cependant, malgré ces progrès, les zones protégées du pays restent confrontées à des défis tels que le braconnage, la déforestation et les pressions liées au développement économique.
Perspectives d’avenir et défis persistants
Alors que le Bénin avance vers l’avenir, la protection des forêts classées et des zones protégées continuera d’être un enjeu majeur. Il est impératif pour le gouvernement béninois, les organisations de conservation et la société civile de travailler ensemble pour relever ces défis et garantir la préservation de ces précieux écosystèmes. Des initiatives telles que l’agroforesterie, la promotion des énergies renouvelables et le renforcement des mécanismes de lutte contre la déforestation et le braconnage sont essentielles pour assurer la durabilité des forêts classées et des zones protégées du Bénin. De plus, l’engagement des communautés locales dans la gestion participative des ressources naturelles est crucial pour garantir que les bénéfices de la conservation se traduisent par des moyens de subsistance durables pour les populations locales.
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En somme, l’évolution de la protection des forêts classées et des zones protégées au Bénin depuis 1960 reflète à la fois les défis persistants auxquels le pays est confronté et les progrès réalisés dans la conservation de son patrimoine naturel. Alors que le Bénin continue de se développer, il est essentiel de maintenir un équilibre entre le développement économique et la préservation de l’environnement, afin de garantir un avenir durable pour les générations futures.
