La tresse ancestrale « atin » de retour au Bénin

Les tresses au fil sont à présent modernisées. Déjà presque disparues, les tresses communément appelées « atin » étaient auparavant faites avec le fil « Sékan » ou celui en plastique. Aujourd’hui, avec la modernisation, le fil « Saoli » a fait son entrée. Pourquoi le retour du « atin » et sa modernisation ?

C’était le fil en nylon qui s’utilise pour la tresse « atin » ou même le « sékan », fil à base de résidus de nylon. Mais aujourd’hui, la coiffure a été réinventée. Elle se réalise  beaucoup plus avec la corde « Saoli », une forme de fibre qui change le look de la coiffure. Un style que préfèrent Mireina et Albertine, deux béninoises rencontrées à Cotonou.

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Mireina, une des admiratrices de la tresse atin.  » font_weight= »bold » font_style= »italic »]J’aime plus le nouveau parce qu’avec lui, on est libre de faire n’importe quel modèle. De plus, le nouveau est plus attirant que l’ancien. L’ancien paraît un peu vulgaire contrairement au nouveau qui est moderne. Toutefois, cela fait excessivement mal mais nous sommes à la recherche de la qualité et de la beauté[/penci_blockquote]

Tout comme Mireina, Albertine soutient que « le nouveau style de tresse atin est beaucoup plus recommandé à présent à cause de son caractère moderne ».

La tresse « atin » nouvelle formule, présente ainsi un aspect plus moderne selon celles qui l’ont adopté. Et comme  Mireina et Albertine, les clientes de maman Fèmi préfèrent le nouveau modèle, a fait savoir la coiffeuse. 

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »maman Fèmi, coiffeuse tresseuse » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Il y a certaines congrégations religieuses qui ne tolèrent pas les mèches. Les fidèles préfèrent donc opter pour la laine et ces autres dérivées pour se tresser. La tresse « atin » est une coiffure ancestrale qui a été relevée au goût du jour. Autrefois cela se faisait avec du nylon. Mais aujourd’hui, ce sont les laines. Seules les femmes rurales optent encore pour l’ancien « atin ». La difficulté avec la laine aujourd’hui est qu’on arrive pas à bien attraper la racine des cheveux[/penci_blockquote]

L’avantage des nouveaux fils réside dans les nombreuses options qu’il offre. Ceci, même s’il faut débourser un peu plus selon Maximienne Zannou, coiffeuse de formation à Cotonou. « La nouvelle corde sous forme de fibre appelée « saoli », aide dans la réalisation de plusieurs modèles différents contrairement à l’ancien dont les modèles sont limités. Pratiquement les deux font mal puisque tu dois serrer la racine des cheveux de manière à ce que la tresse soit bien dure. Elle peut même être utilisée comme les mèches, un caractère apprécié des clientes. La réalisation du nouveau modèle du « atin » coûte dans les 1 500 francs CFA », a fait savoir Maximienne Zannou, coiffeuse de profession.

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Les nouvelles cordes utilisées ne changent en rien aux avantages connus à la coiffure « atin », a expliqué Chimène Sossa, promotrice d’un salon de coiffure. Elle a indiqué que la coiffure « atin » provoque la pousse rapide et l’augmentation du volume des cheveux. « La tresse « atin » est cette technique qui permet aux africaines de se détendre naturellement et rendre plus souple leurs cheveux, de mieux se reposer et ne les agresse pas. C’est un système que nos grandes mères utilisaient pour garder leurs cheveux dans un état protecteur et qui permettait à l’humidité de ne pas avoir accès à leurs cheveux. C’est-à-dire que c’est un système qui protège nos cheveux ». Elle a par ailleurs fait observer que c’est le retour des cheveux crépus en vogue aujourd’hui qui aurait favorisé le retour du « Atin ».

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