Le ministre du pétrole et de l’énergie de la Mauritanie a, lors de sa participation à la COP 28 à Dubaï, signifié que son pays devrait commencer la commercialisation de son pétrole et gaz au milieu de l’année 2024.
Sauf changement du calendrier préalablement établi, le premier mètre cube de gaz naturel mauritanien doit être livré dès le 2e semestre de l’année 2024 selon le ministre mauritanien du pétrole et de l’énergie. Ces exportations du gaz naturel mauritanien marqueront ainsi un tournant décisif pour le secteur énergétique national.
La Mauritanie avait touché le pactole en découvrant d’importants gisements gaziers offshore, qui avaient entraîné la création du projet Grand Tortue Ahmeyim. Ce hub énergétique, partagé avec le voisin sénégalais, devrait produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Le champ est situé à 2.850 mètres de profondeur, ce qui en fait la plus grande infrastructure sous-marine d’Afrique.
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En Février 2018, un accord de coopération pour l’exploitation du champ gazier a été signé entre la Mauritanie et le Sénégal et les sociétés d’exploitation du secteur. Il s’agit d’un gisement de gaz naturel le plus important en Afrique de l’Ouest.
Avec un potentiel de 1400 milliards de mètres cubes de gaz naturel – soit l’équivalent actuel de sept années de production africaine -, nous en avons pour 30 à 50 ans d’exploitation. Tout est réuni pour créer un nouveau centre important pour le gaz naturel liquéfié en Afrique., souligne le directeur général de BP.
La société BP a signé un accord pour acquérir 62% d’un projet d’exploitation de plusieurs blocs explorés par l’Américain Kosmos (28%), en partenariat avec la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (10%). Au total, la major britannique déboursera près d’un milliard de dollars pour rémunérer Kosmos et financer les coûts d’exploration et de développement de ce projet sur un bassin de 33.000 km² situé à la limite sud des eaux territoriales, en partage avec le Sénégal.
Le gaz sera produit à partir d’un système de production sous-marin en eau ultra-profonde et traité dans l’eau moyenne par une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO). Le FPSO sera remorquée pour être positionnée sur le bord du plateau continental à une profondeur d’eau d’environ 120 m. Le FPSO traitera le gaz, en éliminant l’eau et les impuretés avant la liquéfaction.
Le gaz sera ensuite acheminé sur environ 35 km via un pipeline vers le Hub/Terminal côtier, qui comprend un brise-lames abritant une installation flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG). Le FLNG a une capacité de production d’environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an.
Dans le cadre du processus de liquéfaction, le gaz sera refroidi à des températures inférieures à 150 °C afin de le transformer en liquide, ce qui permet son stockage et son transport sur de longues distances.
