Mort du journaliste Martinez Zogo: Prince Bafouolo prend ses distances avec Télésud

Le dimanche 22 janvier, le journaliste camerounais, Martinez Zogo, 51 ans, a été retrouvé près de la capitale Yaoundé, le corps mutilé et sans vie. La justice a ouvert une enquête et des personnalités sont interpellées. Dans le lot, Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe Vision 4.

Cette interpellation de l’homme d’affaires camerounais, Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe Vision 4 qui détient la chaîne de télévision Télésud a fait réagir un des collaborateurs de la chaîne. Prince Bafouolo, journaliste et animateur sur Télésud a décidé de stopper toute collaboration avec le groupe jusqu’à la manifestation de la vérité. 

Dans un communiqué rendu public ce lundi 6 février 2023, l’animateur de l’émission “Entretien du jour” sur Télésud dit prendre sa distance non seulement à l’égard de la chaîne de télévision, mais également du groupe Vision 4. 

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 À ce stade de l’enquête, il (Jean-Pierre Amougou Belinga Ndlr) bénéficie de la présomption d’innocence, mais pour des raisons d’éthique, de morale et de solidarité, je ne peux collaborer avec toute entreprise lui appartenant et ce, jusqu’à la manifestation de la vérité. Communique du journaliste Prince Bafouolo

COMMUNIQUÉ PB

Martinez Zogo était, jusqu’à son assasinat, le directeur de la radio privée Amplitudes FM, basée à Yaoundé. Il était l’animateur vedette de l’émission « Embouteillages », diffusée en semaine et très écouté dans la capitale camerounaise. Journaliste d’investigation, il n’avait pas peur d’aborder des sujets telle que la corruption à l’antenne et n’hésitait pas à citer nommément des personnalités haut placées en cause.

Le mardi 17 janvier 2023, Martinez Zogo rendait l’antenne et devait rentrer chez lui. Mais malheureusement, c’était sa dernière puisque son véhicule a été retrouvé sérieusement endommagé devant un poste de gendarmerie. Cinq jours plus tard, le corps de ce journaliste d’investigation est retrouvé mutilé et sans vie. Un acte que des acteurs de la société civile qualifient de crime et qui met en mal la liberté d’expression et l’exercice, sans crainte, du journalisme.

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