Vodoun au Bénin, du festival 92 à un héritage ancestral

Les Béninois célèbrent tous les 10 janvier de chaque année, le vodoun. Il s’agit d’une manifestation festive qui permet aux dignitaires des différentes divinités de sacraliser davantage leur vodoun. 

Apparu et plus ancré dans la tradition béninoise au XVIIe siècle, le vodoun est le culte bâti autour des esprits de la nature et des ancêtres. Il s’agit certes d’une religion intemporelle, mais la fête de vodoun est instituée en 1993 – l’oeuvre du Président Nicéphore Dieudonné Soglo, 1er Président démocratiquement élu du Bénin – avec la première célébration dénommée Ouidah 92.

Démonstration d’un adepte de dan en République du Bénin

Ouidah 92 a été le tout premier festival consacré à l’art et à la culture du vodoun. Au cours de ce festival culturel et cultuel, la diapora béninoise et africaine, notamment les afro-américains, se sont fortement mobilisés pour “renouer avec leurs origines, leur culture et leur histoire”. C’est donc ce festival qui a permis de mettre la lumière sur le vodoun, jusque-là, méconnu surotut à l’international. Le soutien du gouvernement Soglo et celui de l’UNESCO a permis de pérenniser désormais ce festival qui est devenu un événement annuel où le vodoun est à l’honneur. 

[penci_blockquote style= »style-2″ align= »none » author= »Communiqué de la présidence Soglo en 1993. » font_weight= »bold » font_style= »italic »]Alors que toutes les religions étrangères avaient des jours dédiés à leur culte, le vodoun n’en avait pas. Pour rétablir cette injustice, le gouvernement béninois a décidé de faire du 10 janvier la fête nationale du vodoun.[/penci_blockquote]

la célébration du vodoun rassemble les adèptes, dignitaires et autres fidèles des différentes divinités autour d’un idéal commun, la religion du Bénin. Et tout au long, il y a des offrandes, des danses enflammées et des animations mouvemntées où chaque initié rend un hommage mérité à sa divinité. Et la beauté de cette journée festive est l’entrée en transe de certains adèptes qui se laissent habiter par des esprits de leurs divinités.

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Chaque gouvernement du Bénin a toujours su préserver cet héritage culturel et cultuel qui met en valeur le vodoun, la principale richesse touristique du pays. Conscient de l’importance de la place de vodoun dans le vécu des Béninois, le Président Patrice Talon, a souhaité que la tolérance qui a toujours existé entre les différentes congrégations religieuses du Bénin continue afin que vive à jamais la paix sur la terre de Béhanzin. 

Des adeptes de la divinité Dan, déesse de la richesse et du bonheur, en démonstration de danse lors d’une célébration festive

Les prêtres du culte vodoun constituent un véritable clergé bien hiérarchisé. A côté de ceux-ci, il y a les bokonon, devins doublés de guérisseurs qui utilisent l’art divinatoire – le fâ – ou l’oracle. 

Le vodoun se base sur Mawu et Lissa seon l’histoire. Ces deux ont donné naissance à quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels. Parmi ceux-ci, on peut citer hêbiosso, le Dieu du tonnerre, Nana Bouloukou, la Déesse de la terre, de la nuit et ses mystères, le  Sakpata, le Dieu de la justice, Dan, dieu de la richesse et du bonheur, mami watta, déesse de l’eau et bien d’autres.

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